Dès la rentrée de septembre prochain, l'organisation des classes de 6ème et 5ème dans les collèges français sera profondément modifiée. La réforme, initiée par Gabriel Attal et poursuivie par Nicole Belloubet, prévoit de remplacer les groupes de niveaux par des groupes de besoins, malgré une opposition massive des équipes éducatives. Le ministère de l'Éducation nationale a publié un Vademecum, pour accompagner cette mise en place, expliquant que cette nouvelle organisation vise à mieux répondre à l'hétérogénéité des niveaux des élèves en français et en mathématiques.
Les cours seront dispensés en petits groupes basés sur les besoins identifiés par les professeurs, avec des possibilités de regroupement en classe entière pendant certaines périodes de l'année. Cette organisation, justifiée par le ministère comme une manière de renforcer les capacités d'action des équipes éducatives et d'assurer que chaque élève maîtrise les compétences essentielles, peut être perçue comme une forme de tri social déguisé.
La mise en place des groupes de besoins repose sur la concertation entre chefs d'établissements et enseignants, avec des propositions pour aligner les horaires de cours afin de faciliter la répartition des élèves. Le ministère insiste sur la flexibilité de ces groupes, qui seront réévalués régulièrement en fonction des progrès des élèves. La communication avec les familles est également soulignée pour expliquer les bénéfices de cette organisation.
Enseigner dans ces groupes nécessite une différenciation pédagogique sans altérer les objectifs communs. Le Vademecum offre des conseils pour harmoniser les pratiques et garantir la réussite des élèves tout en respectant la liberté pédagogique des enseignants.
Pour la CFTC EPR, il est urgent de stopper cette réforme et d'instaurer une véritable concertation sur le sujet.
Pour rappel, la CFTC EPR continue de s’opposer à ce projet et propose l’instauration du dédoublement des classes en 6ème et 5ème.
