Le Ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, Gabriel Attal, annonce une série de mesures visant à améliorer le niveau des élèves en France. Il exprime le besoin de revitaliser la pédagogie en impliquant davantage les enseignants.
Ainsi, des décisions clés incluent le rétablissement du pouvoir des équipes pédagogiques sur le redoublement, la suppression du "correctif académique" pour les examens, et la création de groupes de niveaux dans les collèges.
Dans le premier degré, de nouveaux programmes simplifiés et axés sur la pédagogie explicite seront mis en place dès septembre prochain. Les manuels scolaires du premier degré seront labellisés, et l'État financera des manuels en lecture et mathématiques pour les élèves de CP et CE1. Les enseignants auront également le dernier mot sur le redoublement et pourront recommander des stages de réussite pendant les vacances.
Au collège, une réorganisation vise à réduire l'hétérogénéité des niveaux avec des groupes flexibles pour le français et les mathématiques. Les élèves en difficulté bénéficieront d'une scolarité aménagée. La réforme du brevet prévoit une révision des épreuves, une pondération accrue des épreuves terminales, et la création d'une classe "prépa-lycée" pour les non-diplômés.
Pour les lycéens, un outil d'intelligence artificielle de remédiation ou d'approfondissement sera déployé, et la réforme du lycée professionnel renforcera les enseignements généraux.
En mathématiques, le ministre annonce l'adoption de la méthode de Singapour dès la rentrée prochaine, une heure et demie de mathématiques en tronc commun pour les élèves de 1ère, une nouvelle épreuve anticipée du bac dédiée aux mathématiques et à la culture scientifique en fin de 1ère générale et technologique à partir de 2025-2026.
La CFTC EPR regrette que ces annonces soient livrées sans que les enseignants aient pu échanger ou apporter une analyse constructive sur ces différents points. Le redoublement et groupes de niveaux, interdits, tolérés et maintenant armes pédagogiques ne sont pas en adéquation avec les propositions des enseignants : moins d'éléves en classe, une plus grande confiance en l'enseignant, l'instauration d'un respect face à la profession, la mise en place prioritaire du savoir lire, écrire, compter...
La CFTC EPR demande une concertation réelle des enseignants sur ces sujets et non un pilotage à distance, vécu comme des sanctions par tous...